Connectez-vous avec l’actualité automobile, les fiches techniques, les essais autos, les comparatifs autos, les promotions, les photos et les vidéos.
Les automobilistes la paient déjà à 200 € la tonne !
Estimant que la nouvelle taxe carbone « n'a d'autres intérêts que de compenser en réalité la baisse à venir des recettes issues de la taxe sur les produits pétroliers (TIPP) et non de remplir son rôle écologique », l'association « 40 millions d'automobilistes » critique vivement le projet de taxe carbone.
Tel qu'il est présenté par le gouvernement, l'objectif de la taxe carbone est de dissuader les automobilistes de prendre leur véhicule.
Pour l'association, ce but est illusoire tant qu'il n'existera pas d'alternative sérieuse et pratique à la voiture. Laurent Hecquet, Délégué général de l'association « 40 millions d'automobilistes » explique : « Aujourd'hui, on observe que les fluctuations du prix du pétrole n'ont que peu d'incidence sur le niveau de consommation, tant la voiture se trouve au cœur du quotidien des français. De même qu'en 2008, lors de l'envolée du prix du pétrole, l'augmentation des charges fiscales sur le carburant n'aura aucun effet dissuasif sur le comportement des automobilistes français ».
« 40 millions d'automobilistes » dénonce l'impact de la taxe carbone sur le pouvoir d'achat des automobilistes, déjà lourdement taxés. « Au travers de la TIPP, les automobilistes paient déjà une taxe carbone sur la base de 200 la tonne, soit un niveau 14 fois plus élevé que pour une entreprise déjà soumise aux quotas européens à 14 la tonne et bien supérieur aux 100 la tonne évoqués pour 2030 par le rapport Rocard », déclare Laurent Hecquet. « Les français ne sont pas dupes. Derrière l'habillage écologique, la « contribution climat énergie » constitue bel et bien une majoration de la fiscalité pesant sur les ménages », ajoute-t-il.
En rapportant 27 milliards d'euros chaque année à l'Etat, la TIPP représente l'une des principales recettes de son budget général. Pour l'association, le projet de taxe carbone est une façon détournée d'augmenter les rentrées fiscales de l'Etat, par l'intermédiaire de l'automobiliste « vache à lait ». Ce que Nicolas Sarkozy avait déjà lui-même, reconnu alors qu'il était simple candidat à la Présidence de la République, en répondant aux interrogations de « 40 millions d'automobilistes » sur la fiscalité automobile :
« Vous avez raison de rappeler que nos recettes fiscales reposent pour beaucoup sur la contribution des automobilistes. La TIPP est ainsi l'une des principales recettes du budget général de l'Etat et maintenant des régions. Je ne suis pas du tout opposé à ouvrir une discussion sur l'évolution de cette fiscalité, mais je pense qu'il y a deux conditions à cela : d'une part identifier des solutions de remplacement afin de ne pas accroître la dégradation de nos finances publiques, d'autre part, conserver l'objectif de développement durable ».
Source: Association « 40 millions d'automobilistes »