La
Bugatti Type 57 SC Atlantic est peut-être la plus grande légende de la marque de luxe de Molsheim.
Élégance, sportivité, luxe et rareté : ces quatre attributs qualifient la Bugatti Type 57 SC Atlantic.
En 1930, Jean Bugatti commence à moderniser la stratégie produit de la marque de luxe. Plutôt que de fabriquer plusieurs modèles, il décide de créer un modèle de base à partir duquel seront dérivées différentes variantes. C'est ainsi que Jean Bugatti conçoit la
Type 57. La
voiture est imaginée à la fois comme un modèle de série et une voiture de course. Plusieurs variantes de motorisation et de carrosserie verront le jour: la Galibier (berline à quatre portes), la
Stelvio (
cabriolet), la Ventoux (deux-portes) et l'Atalante (
coupé).
Entre 1934 et 1940, année de fin de la production du modèle, quelque
800 exemplaires des différentes versions de la Type 57 quittent les ateliers de la marque de Molsheim. La Type 57 demeure le modèle le plus produit de l'histoire de Bugatti.
La
variante Atlantic connut un tout autre destin. Sa carrosserie, élégante et exotique, fait sensation à l'époque.
Les passages de roue offrent un contraste visuel avec les lignes de la carrosserie tandis que son capot-moteur allonge visuellement la proue de la voiture de 3,7 mètres de long.
Les lignes de l'arrière semblent s'écouler dans un ovale plongeant qui s'arrête au ras de la chaussée.
La poupe est parachevée par six sorties d'échappement fines.
La
crête qui part de l'extrémité avant de la charnière centrale du capot moteur et traverse le coupé jusqu'au bout de la poupe constitue une signature stylistique unique. Évoquant un aileron tranchant comme un rasoir, elle divise en deux la carrosserie, dont les panneaux sont assemblés par rivetage.
Le modèle Atlantic est développé à partir du concept Aérolithe, également appelé Coupé Spécial ou Coupé Aéro. Pour concevoir la carrosserie de ce modèle, Jean Bugatti a recours à l'elektron, un alliage de magnésium et d'aluminium issu de l'industrie aéronautique. L'elektron se compose à 90% de magnésium et à 10% d'aluminium. Léger et résistant, il est difficile à utiliser car il ne peut être soudé. C'est la raison pour laquelle Jean Bugatti a riveté les panneaux de carrosserie au moyen de la crête. La Bugatti Type 57 SC Atlantic est nommée en l'honneur de Jean Mermoz, un ami de Jean Bugatti. Le pilote légendaire de l'Aéropostale fut le premier à traverser l'Atlantique-Sud en avion avant de disparaître lors d'une ultime traversée en 1936.
La
découpe des portes de la Bugatti Type 57 SC Atlantic déborde sur le toit pour faciliter la descente et la montée dans le coupé à la silhouette ramassée. Sur les deux premiers modèles, les phares sont logés dans les ailes. Sur les deux derniers, ils sont abrités dans des boîtiers indépendants.
Chaque modèle est unique et se distingue des autres par différents détails.
Sous le capot, le coupé est doté d'un moteur huit cylindres en ligne de
3,3 litres de cylindrée d'une puissance de
200 ch environ.
La Bugatti Type 57 SC Atlantic atteint une vitesse de pointe de plus de 200 km/h.
Seuls quatre exemplaires de ce coupé hors du commun furent construits entre 1936 et 1938.
Seuls trois exemplaires du modèle Atlantic, qui était confectionné à la main, furent vendus à des clients.
Trois ont survécu jusqu'à nos jours et sont considérées comme les
voitures les plus précieuses au monde.
Selon les experts, si la deuxième Atlantic disparue frappée du numéro de châssis 57 453 venait à refaire surface, sa valeur dépasserait les 100 millions d'euros.
« L'Atlantic compte parmi les nombreuses icônes qui ont jalonné la riche histoire de Bugatti. À l'époque, l'élégance, la qualité et la puissance de ce coupé en faisaient un modèle unique au monde, ce qu'il est encore aujourd'hui. Pour nous, cette supersportive de luxe constitue autant une source d'inspiration qu'un modèle à suivre », déclare Stephan Winkelmann, Président de Bugatti.