Selon l'étude Continental sur l'électromobilité menée dans 5 pays (Allemagne, France, États-Unis, Japon et Chine),
la voiture électrique peine à séduire les automobilistes.
Seuls 43 % des Français se sentent prêts.
La
moitié de la population de presque tous les pays interrogés (quatre pays sur cinq)
ne peut s'imaginer dans un véhicule électrique dans un futur plus ou moins proche.
Les
Allemands sont les plus réfractaires à l'adoption du tout électrique pour leurs déplacements personnels (59 %), devant les
Français (57 %).
Seule
la Chine semble prête à ce changement, avec seulement 12 % de réfractaires.
Les freins à la mobilité électrique en France sont nombreux.
La France est le seul pays où le
prix des véhicules électriques, encore élevé par rapport aux véhicules thermiques, est le
premier point bloquant invoqué (par 55 % des répondants).
L'ensemble des autres pays interrogés cite en premier lieu le
manque de bornes de recharge comme barrière principale (en Allemagne, en Chine, au Japon et aux États-Unis).
Le prix des véhicules électriques arrive dernier pour l'essentiel d'entre eux (troisième sur quatre pour le Japon).
Le
nombre de stations de recharge arrive en deuxième position en France (49 %) et reste une préoccupation de poids.
L'
autonomie des véhicules électriques et leur portée plus limitée que les véhicules à motorisations thermiques, apparaît comme un gros inconvénient en Allemagne (57 %), aux États-Unis (44 %) et en Chine (59 %).
Cet argument n'est invoqué qu'en dernière position en France (28%) et au Japon (14 %). Cet écart constaté peut surprendre et peut être lié à différentes raisons.
Il est d'une part possible d'invoquer un manque de connaissance de la technologie des véhicules électriques dans ces deux pays, l'augmentation de la portée des véhicules électriques étant encore un enjeu pour l'industrie
automobile.
D'autre part, d'aucun peut estimer que ce type de réponse peut varier en fonction de la taille des pays, avec un usage du véhicule personnel sur des distances généralement plus courtes, qui fait que cette autonomie relativement limitée n'est pas tellement perçue comme une préoccupation majeure.
Dans la même logique, la
nécessité de planifier ses voyages de manière à ne pas vider les batteries du véhicule électrique est perçue comme une contrainte plutôt importante dans les cinq pays interrogés, avec l'Allemagne (57 %) et la France (48 %) en tête.
Au sortir du confinement et alors que l'on évoque le monde d'après', ce premier volet de l'étude permet aussi de constater qu'il subsiste d'importantes réserves sur les solutions alternatives au traditionnel moteur thermique. La voiture électrique attise la curiosité mais ne reporte pas encore l'adhésion du public." explique
Thierry Pommier-Petit, Directeur General Continental Automotive France
Source: Étude Continental sur la mobilité
Méthodologie: Depuis 2011, l'entreprise technologique Continental mène à intervalles réguliers des études sur la mobilité sur différents sujets. L'un des thèmes centraux de l'étude sur la mobilité 2020 est l'électromobilité. En septembre 2020, un échantillon représentatif de la population de cinq pays sur trois continents a été interrogé : Allemagne, France, États-Unis, Japon et Chine. Cette étude a été menée en collaboration avec l'Institut de recherche sociale et de marché (Infas) et l'institut de recherche économique Handelsblatt Research Institute.