L'édition 2021 du baromètre Allianz France-CSA interroge les conducteurs Français sur leur connaissance des
ADAS (en anglais : Advanced driver-assistance systems).
Les
aides à la conduite automobile font partie des
équipements automobiles qui facilitent la pratique de la conduite. Ils informent ou assistent le conducteur avec l'ambition de réduire le risque d'accident. Ils anticipent les situations dangereuses en alertant des dangers, ils évitent ces situations en intervenant sur la conduite ou bien assistent le conducteur dans certaines manœuvres comme le stationnement.
Le baromètre 2021 s'inscrit dans l'actualité des évolutions réglementaires européennes à venir début 2022, afin de garantir une plus grande sécurité sur la route.
Perçoivent-ils leur utilité ? Sont-ils prêts à les utiliser ?
Un conducteur sur deux n'aurait pas bénéficié d'explication ou de formation aux dispositifs d'aides à la conduite en achetant son véhicule et 75% des conducteurs interrogés craignent une défaillance technique lorsqu'ils utilisent ces dispositifs dans leur véhicule !
Des constats qui interpellent à la veille de la règlementation les rendant obligatoires en 2022.
Une quinzaine d'aides à la conduite (ADAS) seront obligatoires sur les nouveaux modèles de véhicules.
Alors que 93% des répondants estiment avoir une bonne compréhension de ce qu'est une
aide à la conduite (ADAS), seulement 64% des conducteurs interrogés ont été en mesure d'en citer au moins un spontanément. Il s'agit particulièrement d'hommes, de cadres, professions intermédiaires ou retraités, âgés de plus de 50 ans et habitant des communes de moins de 20 000 habitants.
Les dispositifs d'aides à la conduite les plus cités sont d'abord liés au
freinage (35%) ce qui n'est pas étonnant puisque le premier ADAS implémenté à grande échelle était l'ABS à partir de 1978.
Viennent ensuite d'autres types d'aides à la conduite telles que le
contrôle de trajectoire (24%) ou la
régulation de la vitesse (18%).
Seulement un conducteur sur deux disposant d'au moins un système d'aide à la conduite dans son véhicule déclare qu'il a bénéficié d'une explication lors de l'
achat de son véhicule, que ce soit de vive voix par le vendeur ou via une mise à disposition d'un tutoriel.
Les 14 dispositifs d'aides à la conduite suivants ont été évalués par les répondants: Assistant au parking automatique, Régulateur adaptatif de vitesse, Avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur, Freinage automatique d'urgence, Antiblocage des roues, Alerte de franchissement involontaire de ligne, Alerte de Distance de Sécurité, Limiteur de vitesse intelligent, Aide au maintien dans la voie, Correcteur électronique de trajectoire, Reconnaissance de la signalisation, Assistant de changement de voie, Aide à la
vision de nuit et à la détection des piétons, animaux et Freinage automatique d'urgence en marche arrière. Tous ont été perçus comme utiles pour la diminution des risques d'accidents par au moins 7 conducteurs sur 10.
3 dispositifs apparaissent comme indispensables aux yeux des automobilistes: le
freinage automatique d'urgence pour 52%, l'
antiblocage des roues pour 52% et l'
avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur pour 46%.
Des dispositifs aides à la conduite (ADAS) récents, poussant plus loin l'automatisation de la conduite, ne sont pas perçus comme indispensables, notamment l'
assistant au parking automatique (15%) ou encore la
reconnaissance de la signalisation (18%). Ils sont également jugés parmi les plus difficiles à utiliser.
75% des conducteurs interrogés estiment que la crainte d'une défaillance technique pourrait constituer un frein important à l'utilisation de ces dispositifs.
D'autres craintes ne sont pas intrinsèquement liées aux dispositifs d'aide à la conduite mais plutôt aux conséquences sur le comportement des conducteurs. Ainsi, 69% ont peur d'être moins vigilants et 68% estiment que cela pourrait être une source potentielle de distraction.
Le plaisir de conduire est un frein à la conduite automatisée avec 60% d'automobilistes qui déclarent avoir des réticences à confier certaines tâches aux ADAS.
Ce sont les plus jeunes conducteurs qui émettent le plus de craintes : les 18-30 ans sont davantage sensibilisés aux risques du piratage informatique des dispositifs ADAS (60% pour 46% pour l'ensemble des conducteurs).
Ces dispositifs ne permettent pas de pallier toutes les situations d'urgence. Néanmoins, ils participent à la sécurité sur les routes et complètent les dispositifs de sécurité passive des véhicules (airbag, ceintures, etc.) qui contribuent à diminuer les conséquences des accidents.
La Commission européenne table sur 25 000 vies sauvées et 140 000 blessés évités d'ici à 2038 grâce à ces systèmes (https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/IP_19_1793).
Source : baromètre prévention
routière Allianz France-CSA 2021
Précisions méthodologiques :
Enquête menée du 07 au 27 Mai 2021 en ligne sur panel propriétaire CSA.
Un échantillon représentatif des conducteurs français âgés de 18 ans et plus, ayant le permis B et disposant d'une
voiture personnelle (hors voiture de fonction) selon la méthode des quotas (sexe, âge, région, profession, taille d'agglomération).
Interrogation également d'un échantillon complémentaire composé uniquement de conducteurs de véhicules 100% électriques ou hybrides rechargeables (Plug-in).
Au total, 2097 répondants ont été interrogés, dont 148 conducteurs de
véhicules électriques.