Un Français sur deux admet avoir déjà somnolé en conduisant et 38 % avouent avoir déjà eu peur de causer un accident parce qu'ils avaient une forte envie de dormir au volant. Face à ce chiffre alarmant, l'association « 40 millions d'automobilistes » a décidé de mettre à l'épreuve plusieurs
conducteurs en conduisant 6 heures sur simulateur.
Lors de cette expérience de conduite sur simulateur, 3 responsables de « 40 millions d'automobilistes » ont accepté d'éprouver leurs capacités à conduire durant 6 heures pour étudier les effets de la fatigue sur leur comportement au volant, dans des conditions similaires à celles vécues par de nombreux automobilistes sur le trajet des vacances. Afin d'observer précisément les paramètres de conduite qui touche à la sécurité (notamment le respect des distances de sécurité, le contrôle des rétroviseurs et du tableau de bord et les périodes de somnolence), l'expérience s'est déroulée sur des simulateurs de conduite Develter Innovation, équipés de programmes de prévention des risques routiers et du système d'eye tracking (suivi du regard) Tobii.
« Durant l'expérience, nous avons tous ressenti de la fatigue. Mais nous ne nous attendions pas à de tels résultats. Sur les 6h de trajet, Jade a passé 1h21 sans avoir les yeux sur la route, dont 18 minutes les yeux fermés à cause de la fatigue ! C'est réellement troublant de réaliser à quel point on peut avoir des phases de micro-sommeils sans même s'en apercevoir », commente Philippe Nozière, président de l'association « 40 millions d'automobilistes ».
Une probabilité d'accident de la route augmentée par la fatigueLa fatigue est responsable de 30 % des accidents sur autoroute et 20 % sur les autres routes. Des études révèlent d'ailleurs que conduire après une nuit blanche équivaut à prendre la route avec une alcoolémie de 0,9 g/L, soit un taux illégal dans tous les pays de l'Union européenne.
« Il est important que tous les automobilistes prennent conscience des dangers encourus et de l'importance de faire une pause sur la route, même lorsqu'ils pensent être encore en capacité de rouler. Il est essentiel de s'arrêter dès que possible, pour prendre le temps de récupérer avant de reprendre la route, à la fois pour notre sécurité, celle de nos passagers et celle des autres usagers de la route », rappelle Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d'automobilistes ».
Source: association « 40 millions d'automobilistes »
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