On sait que nos
 capacités d'attention sont interrogées par la numérisation grandissante de notre quotidien (écrans, téléphonie mobile, réseaux sociaux, etc.) qui peut conduire à une « surcharge mentale » voire à des addictions (70% des jeunes déclarent avoir « perdu le contrôle » du fait des écrans lors des 12 derniers mois / Source: Baromètre « Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes » Ipsos-Macif 2022). L'attention est notamment un facteur clé de la sécurité 
routière. Près de deux tiers des jeunes de 16 à 30 ans avouent avoir déjà joué à des jeux vidéo ou consulté les réseaux sociaux en se déplaçant en 
voiture, à moto, à scooter ou à vélo (Source: Baromètre « Les addictions et leurs conséquences chez les jeunes » Ipsos/ Macif 2023). En 2024, le défaut « d'attention » a été à l'origine de 24 % des accidents corporels sur la route et il a coûté la vie à 419 personnes en France (Bilan ONISR 2024).
L'assureur mutualiste Macif a mené la réalisation d'une étude scientifique sur l'impact de la méditation sur la conduite, en construisant un protocole avec l'institut Resolvadis (Institut d'études qualitatives pour la grande 
consommation et les services depuis 2000) et le Dr Jean Gérard Bloch (fondateur de l'IFPCM - Institut Français Pleine Conscience Mindfullness).
Cette étude constitue une première par son envergure et sa méthodologie.
Les résultats montrent que la pratique de la méditation améliore significativement, sans effort perçu, l'attention, la réactivité et la 
vision périphérique des 
conducteurs, ouvrant de nouvelles perspectives pour la sécurité routière.
L'étude démontre que la pratique de courts exercices de médiation favorise la constance de la concentration, la qualité de compréhension de l'information, la vitesse de réaction et qu'elle contribue directement à réduire les risques d'accident. 
- Après 6 semaines de pratique, un conducteur gagne environ un dixième de seconde de réactivité lors d'un freinage d'urgence, soit une distance de trois mètres à une vitesses de 110 km/h. Face à un danger imprévu, le freinage est plus rapide et les réflexes sont renforcés. Les trois mètres gagnés peuvent être des vies sauvées.
- La méditation renforce la vision périphérique. Elle permet d'élargir le champ de vision, facilitant la détection des dangers venant des côtés. Elle améliore aussi la gestion d'opérations multiples ou complexes sur la route.
- Même une pratique courte (10 minutes par jour) a montré des effets positifs, suggérant un « effet dose » prometteur : plus on médite, plus l'attention progresse.
Parce qu'elle agit sur la fatigue attentionnelle, la méditation favorise aussi, au-delà des effets mesurés, un meilleur partage de la route. En élargissant le champ visuel et en rendant le conducteur plus attentif aux signaux de son 
environnement, elle facilite la détection des autres usagers et l'anticipation de leurs comportements. Cette vigilance accrue se traduit par une diminution des accidents et par une conduite plus apaisée. Ces bénéfices sont liés à ceux démontrés par la méditation : une meilleure maitrise des émotions, une capacité accrue à prendre du recul, etc., ce qui est particulièrement précieux dans des environnements complexes comme la ville, où cohabitent automobilistes, deux-roues motorisés, cyclistes, trottinettes et piétons.
Une étude scientifique rigoureuseL'étude sur l'impact de la méditation de pleine conscience sur la qualité de l'attention au volant a été conduite en simulateur de conduite, un outil reconnu depuis les années 1990 pour sa capacité à reproduire fidèlement les sensations et réactions de la conduite réelle tout en offrant des mesures précises et objectives.
188 conducteurs volontaires, âgés de 20 à 35 ans, tous novices en méditation, ont été répartis en trois groupes : deux groupes pratiquant la méditation pendant six semaines (l'un encadré par un instructeur via le programme MBSI de façon quotidienne pendant 20 minutes, l'autre en autonomie avec l'application Petit Bambou, en moyenne 4 fois par semaine pendant 11 minutes), et un groupe témoin sans pratique. Tous ont passé des tests normalisés de réactivité et de vision périphérique en début et en fin d'expérimentation, complétés par des questionnaires homologués (MAAS et FFMQ).
L'étude a donné des résultats significatifs : les cohortes ayant pratiqué la méditation ont montré une amélioration nette de leurs 
performances, alors que le groupe témoin n'a enregistré aucun progrès.
Marie-Pierre Janvrin, Responsable de la Prévention, Macif, explique: 
« À la Macif, nous plaçons la prévention au cœur de notre mission mutualiste. Cette étude illustre notre volonté d'innover pour prévenir les risques routiers. Ces exercices simples et rapides de méditation ouvrent des perspectives inédites pour renforcer l'attention et la sécurité des conducteurs. Agir en faveur de la sécurité routière, c'est aussi agir pour une société plus sûre et responsable. »Alban Gonord, Directeur de l'Engagement Macif, ajoute: 
« Au milieu de la sursollicitation des écrans, des usages excessifs des réseaux sociaux, cette étude prouve que la méditation est un levier simple et précis pour reprendre le contrôle de son corps, de son esprit. Elle vient confirmer notre intuition qu'en renforçant la présence et l'attention des conducteurs, en aidant à une pleine conscience des situations et des risques, on peut agir à la fois sur la sécurité et sur le comportement au volant ».Caroline Riveau, Directrice d'études Resolvadis indique: 
« C'est la première étude de cette envergure à explorer l'impact de la pratique de la méditation sur l'attention au volant. Nos travaux montrent que cette pratique peut améliorer l'attention et la vigilance au volant. Les résultats obtenus ouvrent la voie à une publication scientifique et marquent une avancée majeure dans l'exploration de nouvelles pistes pour la sécurité routière. »Source: Macif
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