Après une année 2025 marquée par des hausses records (plus 6,8% en 2025), les
hausses de tarifs devraient être plus modérées en 2026.
Les assurés devraient connaître une hausse des tarifs plus contenue en 2026, dans un contexte de ralentissement de l'inflation dans le secteur de la
réparation automobile.
Selon le cabinet Facts & Figures, Les tarifs de l'
assurance automobile devraient continuer de
grimper de 4 à 5 % en 2026.
Ces hausses s'expliquent notamment par la
surprime destinée à financer le régime des catastrophes naturelles (Cat Nat), en constante augmentation face à la multiplication des événements climatiques extrêmes : grêle, inondations, incendies, glissements de terrain…
Face à la fréquence et l'intensité des sinistres
automobiles, la
revalorisation des cotisations de l'assurance automobile est nécessaire pour maintenir l'indemnisation des assurés.
Les
aléas climatiques n'expliquent pas à eux seuls la flambée des
prix des contrats d'
assurance auto.
L'inflation n'épargne pas le prix des
pièces détachées ni les
frais de réparations (la main-d'œuvre), impactant toujours plus le
budget automobile des automobilistes.
L'augmentation des
coûts de réparation est estimée à 6,67 % (pour 7,6 % en 2024). Cette décélération est notamment due à un maintien des prix sur des interventions simples et une meilleure homogénéisation régionale selon idGarages.
Côté
main-d'œuvre, la tendance semble s'inverser avec une stabilisation, voir une légère baisse sur certaines interventions de base (moins 1,17 % au 1er trimestre 2025 selon idGarages).
Les
orages de grêle coûtent chers. Celui de mai 2025 à Paris a généré 196 millions d'euros de dommages
auto avec plus de 61 000 sinistres auto déclarés selon France Assureurs.
En matière de sécurité
routière, si la mortalité routière a baissé début 2025, les blessés graves augmentent légèrement, et l'été 2025 a été marqué par une remontée des accidents mortels.
Les
vols de voitures sont stables, autour de 140 000 ces deux dernières années, mais représentent une charge croissante pour les assureurs en raison de la hausse de la valeur moyenne des véhicules assurés, avec une facture qui dépasse 600 millions d'euros en 2024 selon France Assureurs.
Parmi les facteurs pouvant alourdir encore la facture des assurés, une mesure est particulièrement scrutée: la création d'un
“fonds émeutes".
Cette surprime, envisagée pour financer les dégâts liés aux émeutes urbaines, pourrait représenter une augmentation de 5% sur les contrats d'assurance dommages. Objectif affiché : couvrir jusqu'à 775 millions d'euros de dégâts par an avant l'application de la garantie illimitée de l'Etat.
Cette mesure viendrait s'ajouter aux hausses techniques déjà prévues, et alourdir significativement la facture pour les assurés si elle devait entrer en vigueur en 2026.
Résultat : pour 74 % des Français, la
voiture est perçue comme un luxe. Un paradoxe mis en lumière par une étude réalisée en septembre 2025 par la néo-assurance Leocare (La voiture est-elle devenue un luxe ?): indispensable pour plus d'un conducteur sur deux (63 %), la voiture est devenue une charge pour laquelle 20 % ont déjà contracté un crédit pour faire face à une réparation.
Plus préoccupant, 33 % ont déjà réduit leurs garanties automobiles, et 9 % déclarent avoir renoncé à toute couverture, quitte à rouler sans assurance.
« Dès janvier, nous avions anticipé une forte augmentation des tarifs d'assurance et le régime des catastrophes naturelles y joue un rôle majeur. Ce phénomène n'est pas nouveau, mais il tend à s'installer durablement, au risque d'ébranler le modèle solidaire de l'assurance française. À terme, c'est ce principe même de solidarité qui pourrait être remis en question, avec pour les assurés une pression constante sur leur budget », alerte Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare.
Sources : Leocare, Assurland, idGarages, France Assureurs
Photo homme-d-affaires-de-culture-donnant-un-contrat-a-une-femme-3760067 de Andrea Piacquadio sur Pexels