Instauré pour garantir la conformité des véhicules aux normes de sécurité et prévenir d'éventuelles pannes, le
contrôle technique automobile mis en œuvre depuis le 10/01/1992 en France est
une obligation légale à renouveler tous les deux ans à partir de la quatrième année du véhicule.
Pourtant, cette obligation légale est régulièrement
critiquée par les automobilistes.
Afin de mieux comprendre la perception négative des automobilistes, la néo-assurance Leocare a mené une étude sur le sujet. Les résultats sont sans appel : pour une majorité de Français, le
contrôle technique automobile représente une
charge financière excessive et son efficacité en matière de sécurité
routière est remise en question.
Une obligation légale jugée trop coûteuse et parfois inefficaceSi plus de la moitié des automobilistes reconnaissent l'utilité du contrôle technique automobile pour détecter d'éventuels dysfonctionnements de leur véhicule et assurer la sécurité sur les routes, une part non négligeable y voit une contrainte pesante. 28 % des répondants considèrent l'obligation du contrôle technique automobile comme inutile, coûteuse et inadaptée aux réalités de la circulation routière actuelle.
Ce ressenti négatif est renforcé par la perception du
coût du contrôle technique automobile: 66 % des automobilistes estiment qu'il est trop élevé.
Avec une facture moyenne avoisinant les 80 euros et pouvant grimper bien au-delà selon les centres de contrôle technique et les régions, le contrôle technique automobile est souvent perçu comme une dépense automobile contrainte qui pèse sur le budget des ménages.
Une obligation légale dont l'impact sur la sécurité routière est contestéOutre son coût, le contrôle technique est aussi questionné quant à son rôle réel dans l'amélioration de la sécurité routière. Selon l'étude menée par Leocare, 29 % des automobilistes estiment que cette mesure ne contribue pas efficacement à réduire les risques d'accidents de la route.
Une obligation légale contournée par certains automobilistesCertains automobilistes contournent cette obligation légale: 23 % des répondants déclarent avoir déjà circulé avec un contrôle technique périmé.
Cette tendance est plus marquée dans certaines régions : en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, ils sont 30 % à avoir pris le volant sans contrôle technique à jour, tandis qu'en Bourgogne-Franche-Comté, ce chiffre tombe à 16 %.
« Alors que les discussions autour de la modernisation des normes et des modalités du contrôle technique se poursuivent, l'étude Leocare met en lumière une réalité préoccupante pour les citoyens et le monde de l'assurance : une partie des automobilistes ne perçoit pas cette obligation comme un levier de sécurité (pourtant impactant sur la réduction des accidents et de la sinistralité), mais plutôt comme une contrainte financière. » conclut Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare.
Source: Leocare
Méthodologie: étude réalisée par l'institut Poll&Roll sur la base d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française du 13 au 18 décembre 2024.
Photo homme-travailler-voiture-vehicule-4116193 de Jose Ricardo Barraza Morachis sur Pexels