Alors que le marché
automobile électrique français n'a jamais été aussi sous pression, que les constructeurs
automobiles, les loueurs automobiles et les distributeurs automobiles subissent des pertes importantes sur les retours des locations longue durée des
véhicules électriques, et que le rythme de développement de la demande est très lent, il est opportun de se poser la question des perspectives à court et moyen terme des valeurs résiduelles des véhicules électriques.
C'est ce que fait Indicata dans son étude de mai 2025 sur les perspectives à court et moyen terme pour les valeurs résiduelles des véhicules électriques.
Les constructeurs automobiles ont besoin de vendre toujours plus de véhicules électriques neufs pour satisfaire aux objectifs de la norme CAFE ainsi qu'aux exigences législatives françaises.
Les mêmes constructeurs automobiles font face à des difficultés de vente grandissantes des véhicules électriques depuis plusieurs mois et se retrouvent confrontés à des stocks de véhicules électriques neufs sur les parcs usine qu'il faut arriver à
écouler « à tout prix ». A cela, il faut ajouter la nécessité de
compenser la perte du bonus écologique sur les véhicules électriques survenue en 2024 et le fait que
les véhicules électriques sont jugés trop chers par les automobilistes.
Ceci explique l'émergence de
remises de plus en plus élevées sur les véhicules électriques neufs.
Ces remises ont bien entendu un
impact négatif direct sur les prix des véhicules électriques d'occasion, puisqu'un
véhicule d'occasion ne peux se vendre plus cher qu'un véhicule neuf.
Outre des niveaux de remises de plus en plus élevés pour vendre les véhicules électriques neufs, on constate l'existence de remises structurellement nettement plus importantes sur les véhicules électriques que sur les véhicules thermiques, ce qui illustre
le manque d'attractivité prix pour les véhicules électriques, en raison d'un prix catalogue trop élevé.
L'étude Indicata montre (pour 3 véhicules électriques et leur équivalent thermique) des remises maximum sur les véhicules électriques, en moyenne, 10% supérieure à la version thermique équivalente.
Selon le cabinet Indicata,
la dépréciation moyenne acceptable par l'acheteur d'un véhicule électrique d'occasion est de 25 à 30%.
Source: étude Indicata de mai 2025 sur les perspectives à court et moyen terme pour les valeurs résiduelles des véhicules électriques.
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