La
valeur d'une voiture électrique d'occasion décroit rapidement au fil du temps.
Après trois ans, le
prix moyen des
véhicules électriques d'occasion devient inférieur à celui des véhicules thermiques. Au-delà de cet âge, la baisse de prix se poursuit à un rythme plus modéré.
La dépréciation d'une
voiture électrique est calculée comme le rapport entre le prix de vente de l'occasion et le prix catalogue au moment de l'
achat (hors remises et
options). Cet indicateur peut être exprimé en pourcentage et permet de mesurer la perte de valeur relative d'un même véhicule, en neutralisant partiellement les effets liés à la marque, au modèle ou au segment.
Dans l'étude de marché du
véhicule électrique d'occasion de Juillet 2025 commanditée par l'Avere-France, le prix catalogue du véhicule neuf utilisé pour le calcul de la dépréciation est réduit du bonus pour les véhicules électriques et augmenté du
malus écologique pour les autres motorisations.
Additionner un prix de vente et une incitation fiscale ou une taxe nous semble très discutable, et cela d'autant plus que l'incitation fiscale est dépendante du revenu de l'acquéreur.
Sur cette base, l'analyse commanditée par l'Avere-France montre que jusqu'à 18 mois (1 an et demi), les véhicules électriques se déprécient moins rapidement que les autres motorisations. Cette situation est liée à la prise en compte de l' incitation fiscale à l'achat (bonus écologique). Au-delà, la dépréciation du véhicule électrique s'aligne avec celle du véhicule thermique et
hybride jusqu'à environ 30 mois (2 ans et demi).
À partir de ce seuil, la perte de valeur des véhicules électriques d'occasion s'accélère, creusant progressivement l'écart avec les autres motorisations.
L'
obsolescence technique de la batterie haute tension joue un
rôle central dans la trajectoire de la courbe de dépréciation des
voitures électriques. En tant que technologie en évolution très rapide, les
voitures électriques sont soumises à des
améliorations disruptives, notamment en ce qui concerne l'autonomie des batteries et les modes et
performances de recharge.
Dès lors, les modèles électriques "anciens" deviennent très rapidement dépassés, ce qui accélère leur perte de valeur sur le marché de l'occasion.
Pour chaque tranche d'âge à partir de 32 mois, le modèle électrique le plus fréquemment observé à la revente est la
Renault Zoe, un véhicule qui n'est plus commercialisé dans la gamme
Renault, témoignant de son
déclassement technologique.
Source : Étude de marché du véhicule électrique d'occasion de Juillet 2025 commanditée par l'Avere-France et réalisée conjointement par Gireve et AAA Data