Afin de combattre le réchauffement climatique, les gouvernements du monde entier ont commencé à prendre des mesures ciblées qui vont avoir un impact sur la mobilité individuelle dans quelques années. Cela peut aller de restriction de circulation dans des zones où les véhicules thermiques peuvent rouler jusqu'à l'arrêt complet des ventes de véhicules neufs thermiques.
Les gouvernements ne semblent pas se contenter de décourager ou d'interdire l'utilisation de véhicules thermiques. Ils trouvent aussi des façons d'encourager l'adoption de
véhicules électriques avec des subventions.
Ces initiatives varient d'un pays à un autre. Elles peuvent être instaurées à divers niveaux géographiques.
Les politiques publiques visent à réduire les émissions en supprimant progressivement les véhicules thermiquesMettre fin à la vente de véhicules thermiques neufs est une des politiques les plus radicales. De nombreux pays ont annoncé la suppression progressive des véhicules thermiques et exigent que la totalité des véhicules neufs vendus soient propres d'ici 2040. C'est le cas de la France. De nombreuses villes, états ou régions ont également pris une décision analogue.
En juillet 2021, l'Union Européenne a introduit l'objectif 55, qui vie à réduire les
émissions de CO2 des
voitures de 55 % (et des véhicules utilitaires de 50 %) d'ici 2030. Plus récemment, l'Union Européenne a annoncé la fin de la vente des véhicules thermiques d'ici 2035. Les véhicules thermiques qui fonctionnent avec des e-carburants pourraient ne pas être concernés par l'interdiction de vente, mais les détails n'ont pas été précisés et le tarif de ce carburant est encore particulièrement élevé.
Une chose est sûre : le moteur à combustion interne en Europe, c'est terminé.
Améliorer la qualité de l'air en limitant les zones où les véhicules thermiques peuvent circulerPour réduire les gaz à effet de serre, les responsables politiques créent des zones qui limitent ou empêchent l'utilisation de véhicules thermiques. Appelées zones Zéro émission, Air propre, ou d'Accès urbain, elles sont majoritairement concentrées en Europe.
Ces zones sont typiquement établies dans des centres urbains densément peuplés, davantage susceptibles de connaître les effets négatifs de la pollution de l'air sur la santé. Seuls les véhicules électriques peuvent circuler dans ces zones. Un véhicule non autorisé doit payer une amende. Dans certains, la zone est soumise à un péage (les spécificités peuvent varier selon les programmes). On a ainsi à Londres (Angleterre) deux zones différentes : une zone à émissions faibles (Low Emission Zone ou LEZ) et une zone à émissions ultra faibles (Ultra Low Emission Zone ou ULEZ). Chaque zone établit des restrictions spécifiques, mais un véhicule qui ne s'y tiendrait pas pourrait payer jusqu'à l'équivalent de 360 euros par jour pour circuler dans la zone LEZ, plus l'équivalent de 15 euros par jour pour entrer dans la zone ULEZ. Si ces sommes ne sont pas payées dans les délais requis, le conducteur reçoit une amende supplémentaire.
Des études ont montré qu'une mauvaise qualité de l'air contribue à des taux élevés d'asthme et de maladies cardiovasculaires. Les municipalités espèrent réduire ces risques en limitant le nombre des véhicules qui produisent des gaz à effet de serre.
L'effet en aval sur les constructeurs automobilesLes restrictions et les interdictions de circulation sur les véhicules thermiques ont un impact sur les acheteurs potentiels et influencent les constructeurs automobiles. Pratiquement tous les constructeurs majeurs proposent au moins un modèle électrique, et certains passent la vitesse supérieure.
Ces dernières années, de nombreux constructeurs ont déclaré qu'ils ne construiraient plus que des véhicules électriques dans un futur proche ou que la part des véhicules électriques deviendrait significative. Nombreux sont ceux qui viennent d'y renoncer face à une demande stagnante au cours des dernières années.
Préparer le terrain pour un réseau de rechargeLa disponibilité d'une infrastructure de recharge adéquate est un aspect important pour l'adoption des véhicules électriques. C'est pourquoi certains gouvernements rendent obligatoires soit l'installation d'équipement de charge, soit la capacité de l'installer dans le futur.
Pour atteindre ses objectifs climatiques, l'Allemagne a déclaré qu'à partir de 2025, tout bâtiment non-résidentiel neuf devra comporter au moins une borne de recharge (cela comprend aussi les bâtiments historiques). De telles obligations ne concernent pas que les bâtiments non-résidentiels. Comme l'a annoncé la Commission européenne en décembre 2021, certains bâtiments résidentiels, neufs ou rénovés, devront être équipés de points de charge pour
voitures électriques ou de l'infrastructure nécessaire à leur installation. Les bâtiments avec plus de trois places de stationnement devront installer le précâblage pour chaque place afin de permettre aux propriétaires d'y mettre un point de charge dans le futur.
Ces deux initiatives accéléreront l'adoption des véhicules électriques et faciliteront leur utilisation. Plus il y a de points de charge, mieux c'est : que ce soit en créant un réseau pour le chargement sur la route ou en s'assurant que les employés peuvent charger leur
véhicule électrique de fonction à leur domicile.
Mesures incitatives à la transition vers la voiture électriqueEn parallèle aux nombreuses réglementations introduites pour décourager l'utilisation des véhicules thermiques ou les interdire dans certaines zones, on trouve un grand nombre de mesures financières qui incitent à adopter des véhicules électriques, comme des subventions à l'
achat, des dégrèvements et des crédits d'impôts. Les municipalités et les services publics peuvent subventionner le
coût d'installation de points de charge ou offrir des tarifs d'électricité préférentiels. Dans certains pays, les véhicules électriques sont dispensés de frais de stationnement ou bénéficient de réductions sur les tarifs des péages.
Source : Geotab