À compter du 1er janvier 2026, les
prix des carburants augmenteront de 5 à 6 centimes d'euro par litre. En cause : la montée en puissance de l'enveloppe dédiée aux
Certificats d'économie d'énergie (CEE), qui passera de 6 à 8 milliards d'euros par an en vertu d'un décret publié en octobre 2025.
Une hausse automatique dissimuléeLe mécanisme des Certificats d'économie d'énergie (CEE) impose aux fournisseurs d'énergie (carburants, gaz, électricité) de financer des actions d'économies d'énergie. Comme toute taxe déguisée, la ponction finale est effectuée sur le dos des consommateurs : les automobilistes paient déjà en moyenne 76 euros par an, car les Certificats d'économie d'énergie (CEE) représentent déjà 11 centimes par litre à la pompe. À partir du 1er janvier 2026, cette charge grimpera pour atteindre 16 à 17 centimes par litre.
Pour l'association « 40 millions d'automobilistes », cette nouvelle ponction est inadmissible. La « quasi-taxe », selon la Cour des comptes, est directement répercutée sur les usagers et constitue un nouveau coup de massue pour les
conducteurs.
« C'est une hausse absolument incompréhensible dans le contexte actuel. Les français subissent déjà une perte de pouvoir d'achat majeure, et on leur ajoute encore une taxe masquée, qui va rendre chaque trajet du quotidien plus coûteux. Cinq ou six centimes en plus, par litre, c'est énorme pour des millions d'automobilistes qui n'ont aucune alternative à la voiture. On transforme à nouveau la mobilité en luxe », déclare Philippe Nozière, Président de « 40 millions d'automobilistes ».
Le gouvernement minimiseLe gouvernement tente de minimiser l'impact de cette mesure en parlant d'un effet « marginal ».
Une « quasi-taxe », selon la Cour des comptes, directement répercutée sur les usagers
La Cour des comptes parle d'une « quasi-taxe » directement répercutée sur les usagers. La Cour des comptes qualifie la hausse des Certificats d'économie d'énergie (CEE) de véritable taxe sur la
consommation d'énergie.
Les automobilistes paierontLe dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE) impose des obligations financières aux fournisseurs d'énergie (carburants, gaz, électricité) qui répercutent les deux tiers de ces coûts directement sur les factures des clients. Ce sont donc les automobilistes qui vont absorber l'essentiel de cette nouvelle charge lorsqu'ils passeront à la pompe faire le plein.
« Chaque année, les charges qui pèsent sur les automobilistes augmentent, sans aucune considération pour leur quotidien et sans vision d'ensemble de la mobilité. Qu'il s'agisse des radars, des ZFE ou désormais de cette pseudo-taxe énergétique, tout concourt à rendre la vie des conducteurs plus difficile et plus coûteuse. Nous dénonçons un dispositif déconnecté des réalités et demandons que l'État revoie ce décret, qui pénalise injustement les Français dépendants de leur véhicule », explique Pierre Chasseray, Délégué Général de « 40 millions d'automobilistes ».
Le dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE) finance les aides à l'achat de
voitures électriques (bonus écologique et leasing social des véhicules électriques).
Source : association « 40 millions d'automobilistes »
Photo buse-de-pompe-a-essence-dans-le-reservoir-de-carburant-d-une-voiture-blanche-faire-le-plein-12377482 de Engin Akyurt sur Pexels