Le gouvernement annonce la poursuite du
soutien à l'achat de voitures particulières électriques pour les ménages en 2026.
Le soutien se fera dans un cadre réglementaire inchangé par rapport au quatrième trimestre de l'année 2025.
Le maintien d'un niveau de soutien important est un choix stratégique qui reflète l'engagement du gouvernement Français en faveur d'une transition bas-carbone rapide et vers des véhicules moins polluants.
Depuis le 1er juillet 2025, le bonus
automobile est financé par le
dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE). La bonification est réservée aux
voitures particulières électriques atteignant un seuil minimal au score environnemental (ce qui nécessite une fabrication européenne), dont la masse est inférieure à 2 400 kg, et dont le
prix d'acquisition est inférieur à 47 000 euros hors
options.
Le bonus soutient l'
achat de
véhicules électriques neufs par les ménages. Il permet aussi de soutenir les filières
automobiles électriques européennes.
De nombreuses usines de fabrication de batteries se sont implantées en France et en Europe.
La prolongation de cette aide à l'achat incite les constructeurs à favoriser un approvisionnement européen pour les batteries. Elle permet de soutenir la montée en cadence et les investissements des usines européennes de batteries.
Le montant de l'aide à l'achat associée n'est pas fixé par l'État Français. Le montant dépend des cours des certificats d'économie d'énergie et des négociations contractuelles entre les différents constructeurs et les obligés. Au vu des cours actuellement observés sur le marché des certificats d'économie des CEE (Coup de pouce « Véhicules Particuliers Electriques »), les aides pour les véhicules électriques pourront atteindre
5 700 euros pour les ménages précaires,
4 700 euros pour les ménages modestes non précaires et
3 500 euros pour les autres ménages.
Les montants sont calculés sur la base de prix du CEE de 8 euros/MWhcumac et de 13 euros/MWhcumac pour les CEE précarité. Les montants des primes peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse en fonction de l'évolution des cours du CEE et des contrats de financement passés entre les obligés et les constructeurs automobiles.
Le surbonus additionnel pour les véhicules dont la batterie de traction est fabriquée en Europe pourrait atteindre 1200 à 2000 euros. Ces montants maximaux sont indicatifs et susceptibles d'évoluer dans les prochains mois en fonction du cours des CEE.
Les aides à l'
achat de véhicules électriques permettent d'aider les ménages pour qu'ils puissent profiter des véhicules électriques, moins onéreux à l'usage que les véhicules thermiques (meilleure efficacité énergétique, dépenses énergétiques réduites en cas de recharge à domicile et frais d'entretien réduits).
Le dispositif de bonus automobile n'est pas cumulable avec le dispositif du leasing social. La liste des véhicules respectant les critères de production européenne pour bénéficier de cette prime complémentaire est disponible sur le site de l'
Ademe.
Le site de l'Ademe recense la liste des voitures particulières électriques neuves atteignant le score environnemental minimal. Le score repose sur un calcul de l»empreinte carbone de la production du véhicule et de son acheminement depuis son site de fabrication jusqu»à son site de distribution en France. La prise en compte de l'acheminement depuis le site de fabrication jusqu»à son site de distribution en France exclut de fait les véhicules électriques produits en Chine, au Japon ou en Corée du Sud. L»atteinte au score environnemental minimal (fixé à 60 points) est l'un des critères d'éligibilité aux dispositifs d»aide à l»acquisition de voitures particulières neuves électriques. D'autres critères pour l'éligibilité aux aides, tels que la masse et le prix du véhicule acquis, sont appliqués par ailleurs.
La gestion de l'octroi de l'aide à l'achat est généralement opérée par le concessionnaire automobile. Ce dernier rassemble les éléments justificatifs, avance financièrement l'aide accordé et fait figurer le montant de la prime CEE sur le devis, le contrat de location automobile ou la facture du
véhicule électrique.
Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature :
« Pérenniser le soutien aux véhicules électriques, c'est assumer une écologie populaire et concrète : une écologie qui baisse les factures, qui simplifie la vie, améliore le confort et qui profite aux ménages modestes. La transition bas carbone avance quand chacun a les moyens d'y prendre part et quand nous soutenons la production industrielle en France et en Europe. »Roland Lescure, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique :
« L'électrification des véhicules est une priorité pour l'industrie, pour la transition énergétique et pour le pouvoir d'achat des ménages. Chaque nouveau véhicule électrique vendu permet de remplacer du pétrole fossile importé par de l'électricité décarbonée produite en France. Nous faisons aujourd'hui le choix de la stabilité des barèmes CEE qui permet le renforcement du niveau d'aide pour soutenir les ménages dans l'achat de véhicules électriques écoscorés. C'est un geste fort pour accompagner la transition de l'industrie automobile européenne et accélérer l'électrification des usages dans la mobilité. »Philippe Tabarot, Ministre des transports :
« Les aides à l'achat de véhicules électriques sont essentielles pour accompagner les usagers dans cette transition. En parallèle, le Gouvernement poursuit ses efforts pour mailler le territoire en bornes de recharge : sans ce réseau, ces aides ne trouveraient pas pleinement leur utilité. Aujourd'hui, par exemple, l'ensemble des aires de service des autoroutes concédées est équipé, depuis l'été 2023, en infrastructure de recharge électrique et 3 200 points de recharge très haute puissance équipent déjà nos autoroutes. Nous publierons par ailleurs prochainement le deuxième volet du schéma directeur des infrastructures de recharge, destiné à accélérer encore la couverture du territoire ».Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l'Industrie :
« En maintenant un soutien fort à l'achat de véhicules électriques, nous faisons un choix clair : celui d'une transition industrielle et écologique ambitieuse, qui profite à tous. Avec des aides pérennisées et orientées vers les modèles les plus vertueux et produits en Europe, nous accélérons la décarbonation de nos mobilités tout en consolidant notre indépendance industrielle. Cette trajectoire s'appuie sur une conviction forte : la transition ne sera durable que si nous défendons une véritable préférence européenne, pour que les batteries, les composants stratégiques et la valeur ajoutée soient produites sur notre continent. La France se donne ainsi les moyens d'être à la fois un pays pionnier dans la transition bas-carbone et un territoire où l'emploi industriel se renforce. »Photo route-industrie-recharger-charger-9799999 de Kindel Media sur Pexels