Près d'un euro sur deux dépensé au péage d'autoroute relève de l'impôt
Les
taxes prélevées par l'État représentent
45 % du montant total des péages d'autoroute payé par les usagers.
Aujourd'hui, les automobilistes ne paient pas principalement pour l'autoroute : ils paient avant tout pour l'État, qui perçoit près de la moitié du
prix du péage sous forme de taxes.
L'autoroute : un service qui a un
coût mais dont le
rapport coût/bénéfice est excellentLa gratuité n'existe pas, pour un réseau autoroutier qui nécessite un entretien constant, des investissements massifs et un niveau d'exploitation élevé.
« 45 % du prix payé par un automobiliste au péage correspond à des taxes de l'État. C'est un niveau totalement disproportionné. On demande aux Français de payer toujours plus, alors que leur mobilité n'a jamais été aussi indispensable. Cette situation doit cesser. Lorsque l'on additionne taxes sur les carburants et taxes sur les péages, l'automobiliste contribue déjà massivement. Et comment justifier que des taxes prélevées sur l'autoroute servent à financer d'autres modes de transport ? C'est incompréhensible et inacceptable pour les usagers », déclare Philippe Nozière, président de « 40 millions d'automobilistes ».
Malgré des critiques récurrentes, le réseau autoroutier français est:
- le mieux entretenu du pays,
- le plus fluide,
- le plus sûr, avec une accidentalité historiquement basse,
- et un gain de temps considérable pour les usagers.
« Le coût reste contenu au regard de la qualité du service rendu. On constate chaque jour la différence flagrante entre l'état des autoroutes concédées et celui du réseau routier géré par l'État, qui se dégrade dangereusement », souligne Pierre Chasseray, Délégué Général de « 40 millions d'automobilistes ».
« Tant que l'État continuera de prélever une part aussi colossale, excessive et déconnectée du service réellement rendu, les automobilistes seront systématiquement les perdants. On ne peut pas parler du prix des péages sans rappeler que ce sont les taxes, bien plus que le politique tarifaire des sociétés concessionnaires, qui font grimper la facture. Une politique de mobilité cohérente doit commencer par une fiscalité juste, transparente et proportionnée », conclut Pierre Chasseray.
Source : association « 40 millions d'automobilistes »