En l'absence de
perspectives à moyen terme pour le marché de l'hydrogène, Stellantis met un terme à son programme de développement de la technologie de pile à combustible.
En raison de la
disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, des
investissements considérables requis et du
besoin d'incitations très élevées pour les clients, Stellantis n'anticipe pas l'adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie.
En conséquence, Stellantis ne lancera pas la gamme de véhicules à hydrogène attendue en 2025.
La production en série devait débuter cet été à Hordain en France (utilitaires de taille moyenne) et à Gliwice, en Pologne (utilitaires de grande taille).
« Dans un contexte où l'entreprise se mobilise pour répondre aux exigences réglementaires en matière de CO2 en Europe, Stellantis a pris la décision de mettre fin à son programme de développement de la technologie de pile à combustible à hydrogène », explique Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer pour l'Europe élargie.
« Le marché de l'hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme. Nous devons faire des choix clairs et responsables pour garantir notre compétitivité et répondre aux attentes de nos clients grâce à notre offre électrique et hybride tant pour les véhicules particuliers que pour les utilitaires légers. »L'état actuel du marché des véhicules à hydrogène représente des défis financiers pour l'ensemble des parties prenantes.
L'adoption de véhicules utilitaires légers à hydrogène n'est pas envisagé avant la fin de la décennie par Stellantis.
Rappelons que la co-entreprise entre
Renault et Plug dédiée à l'hydrogène, Hyvia, a été placée en redressement judiciaire par jugement en date du 18 février 2025, par le Tribunal des Activités Economiques de Versailles. La décision a fait suite à l'absence d'offre de reprise crédible dans le cadre du processus de recherche de candidats repreneurs mené par l'administrateur judiciaire.
Les difficultés rencontrées par Hyvia résultaient essentiellement de l'émergence trop lente des écosystèmes de mobilité hydrogène en Europe et des coûts de développement très importants que nécessite la technologie hydrogène.
Certains constructeurs
automobiles voyaient dans l'hydrogène une solution complémentaire à l'électrique pour atteindre la mobilité zéro émission.
La solution hydrogène peinant à émerger pour les véhicules particuliers du fait du
prix très élevé des véhicules commercialisés (Toyota Mirai et
Hyundai Nexo), les constructeurs ont développé des véhicules utilitaires à hydrogène.
Plusieurs pays européens, dont la France, misaient sur les véhicules à hydrogène pour les transports longue distance et la logistique. Par rapport aux
véhicules électriques, les véhicules à hydrogène ont une autonomie supérieure et se recharge plus rapidement.
529
voitures à hydrogène ont été vendues en France en 2024. Le Hyundai Nexo a réalisé 1 vente alors que le
Toyota Mirai a enregistré 528 immatriculations, dont plusieurs centaines de
voitures dans le cadre du partenariat avec le COJO lors de Jeux Olympiques de Paris 2024.
Selon nos informations, seuls Toyota (en partenariat avec
BMW) et Hyundai continuent à investir sur le marché de la
voiture particulières à hydrogène.