L'inégalité d'accès aux bornes de recharge électrique freine la transition vers la voiture électrique
Alors que plus de 2,2 millions de
véhicules électriques circulent en France, l'accès aux
bornes de recharge électrique reste très inégal, freinant l'adoption massive de la mobilité électrique. Si la recharge en habitats collectifs est encore peu développée, elle n'en est pas moins l'une des solutions élargir l'accès à la transition électrique.
Recharger à domicile : une véritable économieÀ domicile, un plein électrique coûte en moyenne 3 euros pour 100 km, contre 14 euros pour un véhicule thermique.
En itinérance, un plein électrique peut coûter 14 euros pour 100 km comme pour un véhicule thermique.
Aujourd'hui, 30 000 points de recharge sont installés dans les immeubles et habitats collectifs, contre 1,3 million en maison individuelle. Une couverture supérieure en immeuble collectif permettrait d'offrir un accès aux ménages vivants dans ces structures.
Habitat collectif : une démarche encadréeInstaller une borne en immeuble est une démarche encadrée, avec un accompagnement technique et juridique. Des solutions existent pour éviter les travaux lourds et mutualiser les coûts.
Des délais de raccordements qui pourraient être raccourcisSi les projets d'équipement sont techniquement matures, le raccordement effectif au réseau public par le gestionnaire de réseau est l'un des principaux leviers d'amélioration. La complexité des démarches administratives et les délais imposés ralentissent la progression de l'équipement en habitat collectif et limitent l'égalité d'accès à la recharge. Une amélioration structurelle des procédures de raccordement est nécessaire pour réaliser la promesse d'une recharge pour toutes et tous.
Une question d'équité énergétiqueL'accès aux bornes de recharge en logement collectif constitue un enjeu d'égalité d'accès à la mobilité électrique. Recharger chez soi réduit le
coût électrique et les déplacements inutiles. En facilitant les installations en copropriété et dans l'habitat social, il serait théoriquement possible de massifier la mobilité électrique sans exclure une partie de la population. Pour autant, une partie de la population est de facto exclue de la mobilité électrique en raison du
prix élevé des véhicules électriques réellement polyvalents entre la ville et les longs trajets routiers qui nécessitent une batterie puissante et une capacité de recharge rapide élevée que l'on retrouve rarement sur des véhicules électriques à moins de 40 000 euros.
Source : ChargeGuru & Zeplug