Sixt France et l'Ifop publient la troisième édition de l'Observatoire des mobilités qui s'intéresse à l'évolution des comportements et attentes des Français en matière de mobilités, avec une attention particulière portée cette année à la question du
véhicule électrique alors que l'interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique à horizon 2035 en Europe a été actée.
Les automobilistes Français ayant fait le choix du véhicule électrique déclarent un taux de satisfaction élevé de 97% (dont 67% « très satisfaits »).
L'Observatoire des mobilités s'est intéressé au
profil des automobilistes Français ayant fait le choix du véhicule électrique.
Les
conducteurs de
véhicules électriques sont surreprésentés parmi les
jeunes (7% parmi les 18-24 ans et 11% parmi les 25-34 ans contre 4% dans la population générale et seulement 1% parmi les plus de 50 ans), les
catégories « aisées » (10% parmi ceux gagnant plus de 2.500 euros par mois) et
diplômés (7% parmi les automobilistes diplômés du supérieur).
« L'édition 2023 de notre Observatoire des mobilités met en lumière un paradoxe concernant le véhicule électrique, avec une adhésion qui semble en baisse alors que 97% des Français équipés se déclarent satisfaits. » analyse Jean-Philippe Doyen, Président Europe du Sud et de l'Ouest de Sixt.
« Notre étude démontre qu'essayer le véhicule électrique, c'est bien souvent l'adopter. Les loueurs ont ainsi un rôle clé à jouer en permettant au plus grand nombre de découvrir l'électromobilité, chaque location d'un véhicule électrique étant une forme d'essai payant pouvant contribuer à convaincre les automobilistes. Sixt sera pleinement engagé dans cette démarche en proposant d'ici 2030, 70% à 90% de véhicules électrifiés à ses clients en Europe. Enfin, il faut amplifier le travail de pédagogie, accélérer le déploiement des bornes de recharges et poursuivre la politique des bonus pour encourager le passage à la mobilité électrique »Interrogés sur le projet de « leasing social » du véhicule électrique du Gouvernement Français, qui consiste à proposer sous condition de ressource un véhicule électrique pour 100 euros par mois, 45% des répondants se déclarent intéressés par ce dispositif s'ils y sont éligibles dont 10% « très intéressés ». Le dispositif de « leasing social » rencontre un intérêt plus fort auprès des moins de 50 ans (entre 55% et 57% selon les classes d'âge) contre 40% pour les 50-64 ans et 30% pour les 65 ans et plus.
Bien qu'en légère baisse,
la dépendance au véhicule individuel reste une réalité pour une majorité de Français.
Si l'usage de la
voiture individuelle est en léger recul par rapport à la période de sortie de crise sanitaire qui avait conduit les Français à plébisciter davantage le véhicule personnel pour leurs déplacements, l'édition 2023 souligne encore la forte dépendance des Français au véhicule individuel (69% contre 72% en 2022).
Dans le même temps, les transports collectifs, qui avaient été délaissés pendant la crise Covid, reprennent progressivement leur place dans les habitudes de mobilités des Français, avec une augmentation de 4 points par rapport à 2022 (27% déclarent les utiliser au quotidien contre 23% en 2022).
Plus d'un quart (28%) des automobilistes estiment que le développement des véhicules partagés pourrait les inciter à ne plus posséder leur propre véhicule à l'avenir.
Pour 60% des Français, la réduction du
coût des déplacements doit être la priorité numéro 1 du Gouvernement en matière de transports.
Interrogés sur l'augmentation de leur budget mensuel consacré aux déplacements depuis le début de l'année 2022 marqué par la crise énergétique, seuls 6% des répondant estiment que celui-ci n'a pas augmenté, 42% qu'il a augmenté de moins de 50 euros, 24% de 50 à 99 euros tandis qu'il a augmenté de plus de 100 euros pour près d'un tiers de Français (28% du total, 30% pour les automobilistes).
Paradoxalement, la part des Français qui estiment que leur budget déplacements est important est en baisse de 2 points par rapport à l'année dernière (67% contre 69% en 2022). Cela peut notamment s'expliquer par les subventions importantes consenties par le Gouvernement sur l'énergie alors que d'autres postes de dépense (notamment l'alimentation) ont connu une inflation plus forte. Ils sont cependant 19% à juger que ce budget est « très important ».
La réduction du
prix du carburant et du coût des mobilités doit être la priorité numéro 1 du Gouvernement Français pour 60% des Français, loin devant le développement et le maintien des lignes de train dans les territoires ruraux (15%) et la réduction de l'impact négatif des transports sur l'environnement (12%).
Source : Observatoire des mobilités Sixt France x Ifop - troisième édition
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