Partage de la route: la cohabitation entre usagers reste sous tension
Allianz France et CSA dévoilent les résultats du
baromètre 2025 sur le partage de la route. Pour la quatrième année consécutive, l'étude dresse un état des lieux des perceptions et comportements des Français face à la cohabitation entre usagers de la route.
L'étude montre :
- Une cohabitation entre usagers de la route sous tension avec seulement 38 % des Français qui déclarent avoir une bonne opinion du partage de la route.
- La
voiture reste centrale avec seulement 1/3 des Français qui veulent réduire leur usage (ils étaient près de la moitié en 2022)
- L'intérêt pour le vélo semble avoir atteint un plateau
- Les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) sont la première source de stress des automobilistes de plus de 65 ans
- L'impact des accidents routiers sur le comportement des Français est significatif
Des schémas de mobilité stablesAvec 83% des Français interrogés qui l'utilisent, la voiture reste le mode de transport dominant.
Depuis 2022, les habitudes de déplacement évoluent peu et l'intérêt pour le vélo est en baisse (autour de 25% depuis 2023 alors qu'il était de 35% en 2022).
Cette stabilité des schémas de mobilité s'accompagne d'une perception critique de la cohabitation sur la route.
Une cohabitation entre usagers de la route sous tensionEn 2025, seuls 38 % des Français déclarent avoir une bonne opinion du partage de la route (un chiffre en très légère hausse par rapport à 2024: 36%) après une dégradation continue, mais toujours en net retrait par rapport à 2022.
Les cyclistes et les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) manquent de civisme
Le sentiment d'incivilité est bien ancré, même si la perception des automobilistes s'améliore légèrement.
Les cyclistes et les utilisateurs d'Engins de Déplacement Personnel Motorisés (Trottinettes électriques, skates électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards) sont pointés du doigt pour leurs comportements jugés parfois imprévisibles ou non-conformes au code de la route.
De leur côté, les
conducteurs d'Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) et les cyclistes redoutent l'inattention des automobilistes, tandis que les piétons se disent préoccupés par les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) circulant sur les trottoirs. Dans ce climat, les dangers perçus sont élevés.
Les utilisateurs d'Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM): première source de stress des automobilistesLes automobilistes expriment un fort sentiment de stress face à ces modes de déplacement. Les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) représentent une source majeure d'inquiétude, notamment chez les conducteurs de plus de 65 ans. Leur comportement sur la voie publique, perçu comme peu encadré, nourrit un climat de tensions sur les routes en zones urbaines.
Une méconnaissance persistante de la réglementation des Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM)La méconnaissance de la réglementation en matière d'Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) est un frein à une cohabitation apaisée. Près de trois conducteurs sur dix ne sont pas assurés et ignorent encore les obligations légales telles que l'âge minimum, 14 ans ou les règles de signalisation auxquelles ils sont soumis depuis mars 2024). Une large majorité des Français se déclare favorable à l'instauration d'un test du code de la route pour les utilisateurs d'Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM).
L'impact des accidents change la perception du dangerLe baromètre révèle que 23 % des Français ont été marqués par un accident de la route, dont plus de la moitié par un accident impliquant un cycliste. Ces accidents ont renforcé leur perception du danger et ont modifié durablement leurs comportements au volant ou au guidon.
« Avec une cohabitation qui reste tendue entre usagers de la route, les résultats de cette quatrième édition du baromètre soulignent l'importance d'apporter des solutions concrètes et efficaces pour améliorer la sécurité des usagers vulnérables. Parmi les mesures les plus plébiscitées par les Français, la séparation des espaces de circulation reste la solution la plus efficace pour éviter les conflits entre les différents types d'usagers.En parallèle, l'amélioration de la visibilité des usagers vulnérables reste une priorité, notamment avec le port de vêtements et accessoires réfléchissants pour réduire les risques d'accidents.Même si pour la seconde année consécutive, le nombre de personnes tuées sur les routes se maintient sous la barre des 3 200 morts (Source : ONISR) en 2024, le partage de la route reste un enjeu important de sécurité routière comme l'a tristement illustré le décès tragique d'un cycliste en octobre dernier à Paris. En tant qu'acteur de la prévention, nous sommes convaincus qu'en informant et formant les assurés comme le grand public sur l'usage des EDPM, la réglementation, l'équipement... nous contribuerons à leur protection sur la route et au développement d'un environnement plus serein et respectueux pour tous, facilitant ainsi une meilleure cohabitation entre automobilistes, cyclistes, piétons et utilisateurs d'EDPM » explique Marielle Maréchal, responsable Prévention Routière d'Allianz France.
Source: Baromètre 2025 sur le partage de la route Allianz France et CSA
Précisions méthodologiques :
Enquête Online menée du 3 au 24 mars 2025 auprès d'un échantillon représentatif de 2 012 français âgés de 15 ans et plus (méthode des quotas).
Photo velo-de-route-rouge-et-blanc-114675 de Mike Bird sur Pexels