Pour 74 % des Français, la
voiture est devenue un luxe mais un luxe dont ils ne peuvent pas se passer.
Faits saillants de l'étude menée par la néo-assurance Leocare: 74% des Français estiment que la voiture est devenue un bien de luxe.
1 conducteur sur 2 a déjà renoncé à acheter ou remplacer un véhicule.
À revenu médian, l'
entretien automobile représente 1 à 3 mois de salaire par an.
1 conducteur sur 5 (20%) a déjà contracté un crédit pour faire face à une réparation.
33% des assurés ont réduit leurs garanties
auto.
1 assuré sur 10 a déjà renoncé à sa couverture par une
assurance auto.
Posséder une voiture en 2025 est devenu un luxe pour la majorité des Français, une nécessité pour tous les Français. C'est le paradoxe que montre l'étude menée par la néo-assurance Leocare. Alors que l'inflation pèse durablement sur le pouvoir d'
achat, la voiture concentre une tension singulière : indispensable au quotidien pour une majorité de Français, elle est perçue comme un bien devenu inaccessible. Une fracture silencieuse qui affecte l'
assurance automobile.
La voiture : un luxe vital74 % des Français estiment que la voiture est devenue un luxe. Dans le même temps, 63 % la jugent indispensable, et 54 % déclarent ne pas pouvoir s'en passer au quotidien. Cette contradiction apparente cache une vérité plus profonde : la dépendance n'est pas d'ordre affectif, mais vitale.
Pour 48 %, la voiture est le mode de transport le plus vital. Pour 36 %, il n'existe aucune alternative crédible. Impossible de renoncer à la voiture individuelle pour aller travailler, faire ses courses, chercher ses enfants à l'école ou se rendre à une
visite médicale.
Le paradoxe d'une voiture à la fois jugée financièrement inaccessible et ressentie comme essentielle au quotidien ne relève pas d'un simple déséquilibre économique. Il révèle une fragilité systémique : celle d'un pays qui repose sur la mobilité sans pouvoir en garantir l'accès.
Un renoncement à la voiture subiLoin d'un désintérêt volontaire, l'étude menée par la néo-assurance Leocare révèle que les Français renoncent à la voiture par nécessité. 50 % d'entre eux ont déjà renoncé à acheter ou à remplacer un véhicule faute de moyens financiers. Ce chiffre témoigne d'une tension budgétaire forte chez les Français, dans un contexte où l'
automobile est perçue comme indispensable à la vie quotidienne.
Parmi les dépenses automobiles les plus lourdes :Entretien / réparation : 36 %
Carburant : 25 %
Achat / financement : 24 %
Assurance : 11 %
Stationnement / péage : 3 %
Un objet du quotidien autrefois symbole de liberté et de réussite sociale est devenu une cause d'endettement contraint pour des millions de foyers Français.
Une liberté de déplacement sous crédit : une auto coûte un à trois mois de salaire par anUn véhicule n'est pas simplement cher à l'achat. 62 % des répondants indiquent que leur auto représente entre 5 et 20 % de leurs dépenses mensuelles, et que la part de la voiture dans le budget a augmenté au fil des années pour 61 % d'entre eux. Le revenu médian français étant d'environ 2 000 euros (Source : INSEE, « Niveau de vie et pauvreté en 2023 », publié le 7 juillet 2025), une voiture engloutit près d'un à trois mois de salaire chaque année.
Le
coût de possession d'une voiture est aujourd'hui telle que 1 conducteur sur 5 (20 %) a déjà dû contracter un crédit pour faire face à une réparation. La voiture n'est plus seulement un investissement ponctuel. C'est une ligne de dépense pesante, fixe, étirée dans le temps.
Une fracture assurantielle invisibleDans ce contexte, l'assurance automobile apparaît comme le seul poste ajustable. 33 % des assurés ont déjà réduit leurs garanties, 9 % ont renoncé à leur couverture et 16 % songent à le faire.
Le renoncement à une assurance auto n'est plus marginal : c'est un marqueur de précarité. Il s'accompagne d'un décalage entre
prix perçu et prix payé. 48 % jugent qu'une assurance auto raisonnable se situe entre 41 et 60 euros par mois. Or, 30 % paient plus de 60 euros par mois, dont 10 % plus de 80 euros mensuels.
Le renoncement à l'assurance automobile prend les traits d'un phénomène social émergent, à l'image de ce qui s'est produit sur la santé ou l'énergie : on s'exclut d'un droit que l'on ne peut tout plus se payer.
« Ce désalignement entre la norme perçue et la réalité vécue n'a rien d'anodin. Il traduit une tension croissante entre ce que les assurés considèrent comme juste… et ce qui est nécessaire pour leur couverture chaque mois. C'est la définition même d'un choc de défiance. Y répondre, c'est remettre l'assuré au centre du contrat, restaurer l'équité perçue dans la relation et proposer des offres ajustées, au bon prix. C'est le défi de l'assurance pour la prochaine décennie pour conserver l'équilibre entre protection et budget. » ajoute Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.
Des Français sans alternative crédibleLoin d'un choix de confort, le recours à la voiture individuelle est souvent une absence de choix. Si 44 % des sondés évoquent les transports en commun et 27 % des mobilités douces comme le vélo ou la trottinette, 36 % déclarent n'avoir aucune alternative crédible à disposition.
Une mobilité de moins en moins accessibleL'étude révèle une tension qui ne cesse de monter : celle d'un accès à la voiture qui ne disparaît pas, mais qui s'efface peu à peu derrière des barrières économiques. 60% des Français ne s'imaginent pas vivre sans véhicule personnel d'ici cinq ans.
Ce sentiment est renforcé par une défiance croissante envers les politiques publiques. Un tiers des sondés (32 %) les jugent trop centrées sur l'électrique (et donc financièrement inaccessible), et 30 % estiment qu'elles ne prennent pas suffisamment en compte les réalités de pouvoir d'achat.
Derrière ces chiffres, un constat s'impose : l'automobile ne sera pas moins utile demain, elle sera simplement moins accessible.
« Le filtre, aujourd'hui, ce n'est plus seulement le prix. C'est le basculement d'un droit d'usage universel vers un accès sous conditions. Restaurer la confiance, c'est repenser ce contrat implicite : remettre chacun en capacité d'avoir des alternatives, d'accéder, de se déplacer, de se protéger. Ces chiffres ne disent pas qu'il est trop tard. Ils disent qu'il est temps de se (re)mobiliser. » conclut Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.
Source : Étude menée par Leocare en partenariat avec Discurv
MéthodologieÉtude menée du 3 au 7 juillet 2025, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.