Alphabet France, le spécialiste des solutions et services de mobilité à destination des entreprises, s'est penché sur les trajets domicile-travail des actifs français pour la neuvième année consécutive.
Comment les actifs français se rendent-ils au travail ?
Quelle place occupe la
voiture dans la mobilité des actifs français ?
Quel est l'impact des trajets domicile-travail sur le bien-être des actifs français ?
Quelle sera la mobilité dans le futur d'après les actifs français ?
« Cette neuvième édition de notre baromètre Alphabet France x Ifop révèle une nouvelle dynamique : la mobilité électrique évolue progressivement et devient une réalité dans le quotidien des actifs français. Plus d'un actif sur deux envisage désormais d'adopter une motorisation électrique ou hybride pour son prochain véhicule. Si la voiture reste essentielle, les attentes évoluent vers des solutions plus économiques et écologiques.», commente Julien Chabbal, Président-directeur général d'Alphabet France.
Les chiffres-clés du baromètre 202575 % des actif français utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail. 24 % utilisent les transports en commun, 26 % un mode de transport doux classique ou électrique et 6 % un deux ou trois-roues motorisé (total supérieur à 100 du fait de la multimodalité).
Les véhicules électrifiés sont utilisés par 14 % des
conducteurs.
52 % des répondants (47 % en 2024) envisagent une motorisation électrique ou hybride pour leur prochain véhicule.
32 % des actifs interrogés utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail.
Les trajets domicile-travail couvrent en moyenne 18 kilomètres et durent 25 minutes. Des écarts notables apparaissent selon les régions et la taille des agglomérations.
Pour 28 % des répondants, la mobilité liée aux trajets domicile-travail a un impact négatif sur la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT). 74 % estiment que la pénibilité de ces trajets influence leur décision de postuler ou de rester dans une entreprise, et 71 % déclarent que l'accès à des solutions de mobilité pèse également dans leur choix.
80 % des personnes interrogées souhaitent faire évoluer leurs trajets domicile-travail et les rendre plus économiques (37 %), plus rapides (30 %), plus écologiques (24 %), moins fréquents (20 %), plus confortables (19 %).
La voiture est essentielle à la mobilité des actifs françaisEn 2025, d'après la neuvième édition du baromètre Alphabet France x Ifop, 75 % des actifs français déclarent utiliser une voiture personnelle ou de fonction pour leurs trajets domicile-travail et leurs déplacements professionnels.
Le recours à la voiture varie fortement selon la taille des agglomérations : elle est moins utilisée dans les zones de 100 000 habitants et plus (62 %), tandis qu'elle reste le principal moyen de déplacement dans les plus petites agglomérations avec 88 % d'utilisateurs. En région parisienne, seuls 52 % des actifs déclarent utiliser une voiture, contre 87 % dans le quart Nord-Ouest de la France.
Les transports en commun sont utilisés par 24 % des actifs pour leurs trajets domicile-travail. Ce mode de déplacement est privilégié dans les agglomérations de 100 000 habitants et plus, où il concerne 39 % des répondants. En région parisienne, cette part grimpe à 52 %, tandis qu'elle reste limitée à 11 % dans le Nord-Ouest. 45 % de ceux qui utilisent les transports en commun le jugent plus économique, 41 % le trouvent plus rapide, 36 % mentionnent le facteur écologique, 18 % estiment que c'est le mode de déplacement qui présente le moins de risque d'accident et 17 % n'ont pas d'autre solution. Parmi ceux qui ne les utilisent pas, 33 % expliquent qu'aucun service n'est disponible à proximité de leur domicile (49 % dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants), et 33 % évoquent le manque d'accès près de leur lieu de travail (40 % dans les petites agglomérations). Par ailleurs, 15 % estiment que leur trajet nécessite trop de correspondances, 11 % trouvent les transports trop fréquentés, 8 % pointent un manque de fiabilité, 7 % les jugent trop coûteux et 7 % expriment une crainte liée à l'insécurité ou aux incivilités. 18 % reconnaissent avoir accès aux transports en commun mais préfèrent opter pour un autre mode de déplacement.
26 % des répondants choisissent un mode de déplacement doux, qu'il soit classique (marche à pied, vélo, trottinette) ou électrique. Les deux et trois-roues motorisés, quant à eux, sont utilisés par 6 % des actifs.
Trajets domicile-travail : les véhicules électrifiés gagnent du terrainParmi les actifs utilisant une voiture pour se rendre au travail, 86 % conduisent un véhicule thermique. Dans le détail, ces motorisations thermiques se répartissent pour 41 % en motorisation essence et 45 % en motorisation diesel .
Les véhicules électrifiés, qu'ils soient électriques, hybrides simples ou hybrides rechargeables, sont utilisés par 14 % des conducteurs. En région parisienne, cette proportion atteint 26 %, tandis qu'elle reste plus faible dans le Nord-Est (8 %). Par ailleurs, 52 % des personnes interrogées déclarent envisager d'opter pour une motorisation électrique ou hybride lors de leur prochain changement de véhicule.
Les utilisateurs de
voitures électriques ou hybrides mettent en avant trois bénéfices majeurs de plus en plus reconnus : l'économie, l'écologie et le confort.
- Le critère économique reste l'argument principal pour 55 % des utilisateurs.
- L'argument écologique progresse significativement : 45 % des conducteurs électrifiés le citent.
- Le confort gagne également du terrain : 43 % des utilisateurs jugent la conduite plus agréable, et 28 % mettent en avant le silence du véhicule.
À ces éléments s'ajoutent des facteurs plus prospectifs : 30 % des utilisateurs estiment que ces motorisations incarnent l'avenir, et 7 % déclarent qu'ils n'auront bientôt plus d'autre choix. 6 % expliquent que leur entreprise met ce type de véhicule à leur disposition.
Du côté des conducteurs de véhicules thermiques, 32 % se disent prêts à passer à la
voiture électrique. Là aussi, les trois mêmes leviers principaux expliquent cette intention :
- L'économie, citée par 57 % des répondants, conforte la perception d'un
coût d'usage plus avantageux.
- L'écologie, mentionnée par 56 % des personnes interrogées, confirme une prise de conscience environnementale croissante.
- Le confort séduit: 31 % apprécient le silence de conduite et 27 % jugent l'expérience de conduite plus agréable.
35 % des conducteurs considèrent que la voiture électrique représente l'avenir, et 21 % précisent qu'ils n'auront bientôt plus d'autre alternative.
Des freins qui relèvent davantage de la perception que de la réalité.
68 % des conducteurs de véhicule thermique déclarent ne pas être prêts à passer à l'électrique.
Le coût d'
achat est le frein le plus souvent cité (64 %).
L'autonomie est également perçue comme un obstacle pour 37 % des conducteurs.
40 % des répondants estiment que le temps de recharge est trop long.
Le manque de bornes publiques est de moins en moins cité : 29 % en 2025.
37 % des conducteurs évoquent l'impossibilité de se recharger à leur domicile ou sur leur lieu de travail.
58 % des répondants indiquent que la borne de recharge la plus proche de leur domicile se situe à moins de 20 kilomètres, et 7 % évoquent une distance supérieure. 35 % des répondants déclarent ne pas connaître la distance exacte.
De moins en moins de conducteurs de véhicules thermiques expriment des doutes sur le réel bénéfice écologique des
véhicules électriques, (42 % en 2025).
Les trajets domicile-travail en 2025La distance moyenne parcourue est de 18 kilomètres par trajet, avec 65 % des répondants déclarant un trajet inférieur ou égal à 20 kilomètres.
Les actifs mettent en moyenne 25 minutes pour se rendre au travail : 56 % effectuent ce trajet en 20 minutes ou moins, tandis que 25 % dépassent les 30 minutes.
Ces tendances varient selon les régions. En Île-de-France, la durée moyenne des trajets domicile-travail s'élève à 33 minutes : seuls 39 % des actifs y consacrent 20 minutes ou moins, tandis que 36 % dépassent les 30 minutes. En revanche, dans le Nord-Ouest par exemple, 69 % des actifs effectuent leur trajet en 20 minutes ou moins, et seuls 15 % mettent plus de 30 minutes.
L'impact des trajets domicile-travail sur le bien-être28 % des actifs sondés estiment que les trajets effectués pour se rendre au travail ont un impact négatif sur leur qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). Parmi les désagréments relevés :
- la perte de temps : 56 %
- la surfréquentation : 50 %
- le manque de ponctualité / le risque de retard : 46 %
- le risque d'accidents / de désagréments lié au comportement des autres usagers : 43 %
- la pollution : 26 %
- le manque de linéarité / le nombre de changements : 23 %.
Les conditions de déplacement entre le domicile et le lieu de travail pèsent de plus en plus dans les décisions professionnelles : 74 % des actifs déclarent qu'elles influencent leur choix de postuler à une offre ou de rester dans une entreprise.
Cette tendance est particulièrement marquée chez les moins de 35 ans, dont 82 % partagent cet
avis, contrairement aux 50 ans et plus, qui ne sont que 65 %. 71 % des répondants estiment que l'accès à des solutions de mobilité joue un rôle déterminant dans leurs choix professionnels.
Quel avenir pour les trajets domicile-travail ?80 % des actifs interrogés expriment le souhait de voir évoluer leurs trajets domicile-travail dans les années à venir.
La priorité est donnée à l'aspect économique : 37 % aimeraient des trajets moins coûteux. Vient ensuite le souhait de gagner du temps (30 %), un enjeu en cohérence avec la perte de temps, perçue comme le principal désagrément impactant la qualité de vie au travail (56 %). D'autres aspirations émergent : des trajets plus écologiques (24 %), moins fréquents (20 %) ou encore plus confortables (19 %).
Source : Baromètre Alphabet France x Ifop Édition 2025
Méthodologie : Étude en ligne réalisée par l'ifop pour Alphabet France du 16 au 23 juin 2025 auprès de 1002 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'individu, région et taille de l'agglomération).
Photo homme-en-costume-noir-a-l-interieur-de-la-voiture-1135379 de Mateusz Dach sur Pexels